Thunderheart

Testé le 12 décembre 2018

Fiche technique

Titre : Thunderheart (US) / Coeur de Tonnerre (FR) / サンダーハート (JP)

Année de sortie : 1992

Origine : US

Réalisateur : Michael Apted

Version LD testée : Version JP - SRLP-5046

Durée : 119 min

Format : Open Matte

Meilleur mode (lumagen) : Film



Il y a parfois de très mauvais acteurs qui jouent dans de très bon films (Nicolas Cage doit forcément être pistonné par tonton Coppola pour obtenir tous ces grands rôles...). Et puis il y a ceux qui s'en sortent plutôt bien, mais qui finissent toujours dans des sous-productions. C'est le cas, à mon avis de Val kilmer, qui malgré quelques rôles majeurs (Heat, Top Gun), reste abonné aux  films de seconde catégories. Et pourtant, le petit Val semble à l'aise dans ces longs métrages méconnus du grand public. Thunderheart est l'exemple typique de ces petits films bien sympathiques.

Il semble que le film ait été tourné dans un format hybride, surement du 3:2, pour convenir autant aux projections 16/9 qu'à la diffusion télévisée 4/3 avec, respectivement, une perte de 15% d'image pour l'une et de peut-être 5% pour l'autre. Donc, oui, ça a été fait pour la télé. Ça se sent tout au long du film, dans la photo, le jeu des acteurs, la mise en scène. On est plus proche d'une série policière de bonne facture, que d'un vrai triller cinéma. Mais ça marche.

Le film est bon. Grace à un thème bien traité et une enquête bien menée. On parle finalement assez peu de ce que vivent aujourd'hui les indien d’Amériques dans les réserves. Les réalisateurs américains ne sont généralement pas tendre avec leur pays, surtout vis à vis des évènements qui eurent lieu dans les années 60-70. Guerre du Vietnam,  assassinat de JFK, ségrégation, chasse aux sorcière, rien est épargné par le cinéma américain. Thunderheart, lui, entend dénoncer les abus de la police et du gouvernement commis dans les réserves indiennes, en s'appuyant sur des faits réels. La superbe musique et les scènes tournées dans le parc national des Badlands renforcent l'immersion. Quelques minutes seulement suffisent à entrer dans ce monde d'abord hostile, puis fascinant qu'est l’Amérique indienne contemporaine. A la fin du film on se surprend à penser naïvement "mais bordel, que sont venus foutre tous ces européens sur ce continent qui n'avait pas besoin d'eux...".


Le laserdisc, dans son édition japonaise en tous cas, propose la version 4:3 du film, pour la plus grande joie des puristes. En effet, comme je l'ai mentionné plus haut, la version cinéma, et DVD, nous prive d'au moins 15% de l'image originale. On notera cependant pas mal de bruit et d'effets "arc-en-ciel" dans certains passages détaillés. Dommage, surtout que le format évitait de devoir zoomer et ainsi perdre en définition. Le son est bien enregistré, et bien équilibré.


Notes

Film

3.5/5

Laserdisc

3.5/5



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