Deep Red

Testé le 10 juillet 2019

Fiche technique

Titre : Deep Red (US) / Profundo Rosso (IT) / サスペリア2 (JP)

Année de sortie : 1975

Origine : Italie

Réalisateur : Dario Argento

Version LD testée : Version SHLY-113

Durée : 126 min

Format : Letterbox

Meilleurs modes (lumagen) : Auto (Frame Detection = 10)



J'avais quelques doutes concernant ce "Profundo Rosso" également intitulé "Suspiria 2" au Japon. Car se dissimuler derrière un titre connu pour se vendre, ce n'est pas bon signe en général. Et pourtant, contrairement à ce que pourrait faire croire son titre japonais, le film de Dario Argento est loin d'être le petit frère de Suspiria. Non seulement, il est antérieur à celui-ci (mais peut-être pas sorti au Japon avant lui), mais en plus, il est clairement meilleur en terme cinématographique.

J'aime beaucoup Suspiria, mais avec Profundo Rosso, le maitre de l’horreur ne se cantonne pas à son genre de prédilection. il va bien plus loin dans les références cinématographiques. Fellini, pour certains décors, maquillages, et effets de caméra. Hitchock, encore une fois pour la caméra et bien sur le genre. Mais c'est aussi et surtout tout un tas de questions sociales que pose le film sur fond d’enquête policière : émergence du féminisme, place de l'art moderne dans l’Italie des années 70, redéfinition des genres et des pratiques sexuelles, symboles politiques (que je ne saurais clairement interpréter. Par exemple un homme qui passe avec en vélo avec un drapeau italien).

Dario Argento sais choisir ses acteurs. Il sont peu nombreux, mais tous dégagent un charisme impressionnant, et marquent profondément le spectateur. On est loin de la légèreté d'un "Phénomena", que l'on appréciera plutôt pour son effet "rafraichissant". Les plans de "Profundo Rosso" sont également les meilleurs que le réalisateur ai jamais pensé. Le café ou se retrouvent souvent les protagonistes rappelle le tableau "Nighthawks" de Hopper.

Pour la musique, rien à redire. Dario Argento signe ici sa première collaboration avec le groupe Goblin. Et il faut dire que ça pète sérieux. Les rythmes sont géniaux et le côté "minimal music" colle parfaitement avec l'esthétique avant-gardiste du film. Il faut absolument se procurer l'OST pour continuer de vivre l'expérience au delà du film, en vinyl bien sûr, pour les puristes. (dont je ne fait pas encore partie...)


Le laserdisc est d’excellente facture, pour un film aussi vieux. Les couleurs sont superbes, et on accepte difficilement l'idée que le film soit si vieux, tellement l'image est belle. On pourra par contre regretter une chose : Pourquoi avoir fait déborder légèrement les sous-titres sur l'image, alors qu'à quelques millimètres près, nous aurions pu avoir du "full screen" sans texte. Le son est excellent, et c'est vraiment sympathique de pouvoir profiter de cette version en italien. Mention spéciale aussi pour le box japonais, magnifique, comprenant Suspiria et Profundo Rosso, et qui a eu bon gout de restaurer le titre original sur l'envers de la boîte.


Notes

Film

4/5

Laserdisc

4/5



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