Heavy Metal

Testé le 14 novembre 2018

Fiche technique

Titre : Heavy Metal (US) / Métal Hurlant (FR) / ヘヴィメタル (JP)

Année de sortie : 1981

Origine : Canada

Réalisateur : Gerald Potterton

Version LD testée : Version JP - LVD 10158

Durée : 90 min

Format : Open matte

Meilleur mode (lumagen) : Auto



Heavy Metal, Métal Hurlant en France, est un dessin animé de Science Fiction, tiré de la bande dessinée du même nom. Plutôt qu'un long métrage, ce sont de petites histoires connectées les unes aux autres, qui nous sont contées ici. Les films d'animation cultes en occidents sont rares. Métal Hurlant en fait clairement partie. Je ne parlerai pas pendant des heures de tous les aspects techniques qui en font une œuvre incontournables pour les amateurs d'animation : rotoscopie parfaitement maitrisée, autres techniques d'animations novatrices, OST destroy grâce à la participation de groupes de hard rock connus (pas par moi, malheureusement). Vous pourrez trouver un grand nombre de sites extrêmement bien renseignés sur ces sujets.

 

Ce qui m'a surtout intéressé, c'est cette capacité de traiter autant de thèmes variés en si peu de temps, de façon aussi originale, avec des styles graphiques aussi appropriés à chaque fois. Le thème conducteur, parce qu'il en faut bien un, même dans une œuvre aussi hétéroclite, est le "Mal" (matérialisé sous forme d'une sphère, le Loc-Nar) et ce qui en découle. Les hommes veulent se l'approprier, l'utilisent plus ou moins bien selon les histoires, pour parvenir à leurs fins. Souvent tentés par son pouvoir illimité, ils sont consumés par lui. Parfois ils arrivent à s'en détourner. Selon le court métrage, ce "Mal" revêt plusieurs formes : la guerre, la corruption, la haine, la volonté de pouvoir, et autres aspect que chacun aura loisir de découvrir selon sa sensibilité.

Mais ce sont surtout les héros, ceux qui combattent ce "Mal", qui sont mis en avant tout au long du film. Un chauffeur de taxi embobiné par une plantureuse jeune fille poursuivie par la mafia locale. Un jeune informaticien qui se retrouve téléporté dans un autre monde, devenu Den, un héro musclé (et bête de sexe, pour parfaire l'image) combattant deux despotes hystériques qui veulent obtenir le Loc-Nar à tout prix. Et surtout Taarna, la jeune fille qui résistera toujours à l'influence du Loc-Nar, et finira par le détruire dans l'histoire finale.

 Ce qui est sûr avec Métal Hurlant, c'est qu'il ne plaira pas à tout le monde. C'est vulgaire, souvent laid (et beau à la fois, pour ceux qui peuvent apprécier certains aspects du "laid"), violent, gratuit, sexiste, gras (ou drôle pour certains), simple dans les idées (le bien, le mal). Pourtant ces aspects rebutant font aussi, à mon sens, tout le charme du film. Il faut simplement être prévenu !


La version laserdisc que j'ai pu voir est un véritable bijou. En plus d’être impeccable d'un point de vue technique (son, image vraiment superbe (!), jaquette), elle propose une version "open matte" du film. Vous aurez ainsi l'occasion de voir Métal Hurlant dans son format d'origine, sans perdre l'image coupée dans les version 16/9. On pourra aussi apprécier le petit rajout : un court métrage de 5 minutes qui n'avait pas été intégré à la sortie du film au cinéma. Bref je vous conseille vivement cette version japonaise, si vous connaissez déjà un peu l'histoire, ou comprenez l'anglais oral. (sous-titres exclusivement en japonais).


Notes

Film

4/5

Laserdisc

5/5



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