Fifth Element

Quatre fois vu à sa sortie en salle en 1997, peut être une dizaine de fois en VHS, puis  acheté récemment en DVD, jamais regardé. Je me décide enfin à acquérir le monstre en format LD. Et quelle surprise ! Le film n'a pas vieilli. Les acteurs, la trame scénaristique, la photo, les décors, la musique, tout est magnifiquement orchestré pour produire l'un des meilleur film que Besson ait jamais réalisé. Aujourd'hui, en 2018, je comprends que si le Cinquième Élément fut pour moi un film aussi marquant, ce n'était pas simplement parce qu'il était l'un des premier film de science fiction que j'aie pu voir, mais aussi parce qu'il était techniquement très très bon.

On a beau connaitre le scénario par cœur, impossible de s'endormir. Chaque scène est un véritable plaisir pour les yeux et les oreilles. Tous les acteurs jouent juste, Bruce est vraiment drôle, et la frêle Milla douce et sensible. Les décors désignés par Mezière sont superbes, et les costumes excentriques signés Gaultier siéent parfaitement aux personnages et aux situations. Les amateur de bande dessinée et de film d'animation pourront noter les sympathiques références à Valérian ou Métal Hurlant.

Les 126 minutes du film passent comme une lettre à la poste, on peste intérieurement contre une fin trop vite expédiée, et on en redemande. La musique du générique de fin est une sorte de compilation sonore du film bienvenue. Plus on l'écoute plus on la trouve drôle ! Le gros fan pourra acheter la bande original en CD et s'amuser à mémoriser les phrases cultes du film qui parsèment cette dernière piste, et bien sûr apprécier les autres compositions d'un Eric Serra en forme. Bon c'est vrai que tout n'est pas parfait non plus. Le Cinquième Élément ne propose pas de scène à proprement parler vraiment "profonde", ni de passages "philosophiques" mémorables. Le film n'aura pas de récompenses à Cannes, c'est sûr. On est plutôt dans la grosse production hollywoodienne (pour être plus précis, de la bande dessinée filmée peut-être ? ), mais de qualité. Et on ne va pas s'en plaindre.

Le laserdisc du Cinquième Élément, en version japonaise en tout cas, est un véritable bijou. Après l'avoir visionné de nombreuses fois en cassette, puis à peine lancé quelques secondes en DVD, j'avais abandonné tout espoir de retrouver les sensations que j'avais pu avoir sur grand écran. Avec le LD, on retrouve le grain cinéma, tout en évitant l'artificialité de la version DVD et surement bluray. La résolution, les couleurs, le découpage du film, tout est parfaitement maitrisé dans cette version. On notera deux ou trois passages dans des tunnels qui moirent, mais c'est vraiment histoire de chipoter. Le son est juste parfait, et le design de la couverture est surement la plus belle version de l'affiche que j'ai pu voir.