Fantastic Planet

Testé le 20 novembre 2018

Fiche technique

Titre : Fantastic Planet (US) / Planète Sauvage, la (FR) /

ファンタスティックプラネット (JP)

Année de sortie : 1973

Origine : France

Réalisateur : René Laloux

Version LD testée : Version JP - BELL-41

Durée : 73 min

Format : Letterbox

Meilleur mode (lumagen) : Film



René Laloux signe avec "La Planète Sauvage" son premier long métrage. Et quel coup de maitre. On savait faire du dessin animé à l'époque en France. C'est intelligent, original, et destiné à un public mature. Alors, oui, aujourd'hui, il existe pléthore de bon petits films d'animation sympathique, mais on a clairement et tristement décidé une fois pour toute qu'un dessin animé était toujours susceptible d'être visionné par un bambin. On s'arrange donc, même si le thème est difficile, pour toujours rentre le tout digestible par les enfants (couleurs vives, doublages exagérés). Il en est bien sur tout autrement de cette "Planète Sauvage". c'est même le contraire pourrions nous dire.

Laloux nous propose ici un univers de SF bien glauque, mais que l'on finit par adopter et apprécier. Les dessins sont superbes, les visages expressifs, et l'animation en "papier coupé" est assez originale. Une musique lancinante accompagne à merveille la pauvre vie que mènent les humains de compagnie sur cette terrible planète alien. Le thème de la captivité humaine permet tout au long du film de s'interroger sur nos propres manières de traiter les êtres vivants (humains, mais aussi animaux) que nous percevons, ou avons perçu dans l'histoire, comme différents.

Le début du film est franchement noir, mais on s'attache peu à peu à ce monde alien. Découvrir le mode de vie des extra-terrestres tout au long du dessin animé et jusqu'au surprenant dénouement final, est un vrai régal. La faune et la flore de la planète font aussi l'objet de nombreuses scènes drôles et fascinantes. On découvre des créatures et des phénomènes climatiques aussi inutiles qu'originaux, donnant au film un cachet surréaliste bienvenue. La planète regorge littéralement de détails et de vie.


Le laserdisc, pour parler maintenant des choses qui fâchent, se fait, il faut bien le dire, un peu vieux. Édité dans les années 80, on ne pouvait pas s'attendre à des merveilles. C'est mal cadré, beaucoup de drops, une définition de l'image assez basse ; trente années de bon et loyaux services laissent aussi des marques. Quand ce n'est pas l'usure humaine, c'est le disque lui même qui "s'auto-dégrade". Même avec une copie neuve, on évitera difficilement quelques passages de "cross-talk" ou de "rot" sur un disque aussi vieux. Et pourtant, "La Planète Sauvage" s'en sort plutôt bien. On sent que ces disques ont fait l'objet d'un soin particulier lors de leur confection, et on peut encore aujourd’hui obtenir une image extrêmement belle 99% du temps ; une image qui brille, non pas pour ses détails, mais pour un rendu analogique qui a du cachet. Vous pourrez voir sur les captures d'écran, combien l'image est fidèle au dessin : on se croirait souvent en face d'une feuille de papier plutôt que devant un écran. Le son lui, analogique aussi, ne permet par contre pas de miracles. Ça grésille, surtout au début. Ensuite, on entre dans le film et on oublie vite.


Notes

Film

4/5

Laserdisc

3/5



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