Assault on Precinct 13

Testé le 09 septembre 2019

Fiche technique

Titre : Assault on the precinct 13 (US) / Assault (FR) / 要塞警察 (JP)

Année de sortie : 1976

Origine : US

Réalisateur : John Carpenter

Version LD testée : Version US - ID2304CK

Durée : 91 min

Format : Letterbox

Meilleur mode (lumagen) : Auto (15) ou DVDO Edge : Film (auto)



Assaut n'est pas le film le plus riche ou le plus abouti techniquement de la carrière de Carpenter, mais il est surement l'un des plus intéressants  pour plusieurs raisons. D'abord, il brille par son minimalisme. Peu de décors, peu d'acteurs, peu de dialogues, et une bande sonore épurée. Assaut est un film à petit buget, mais on peut sentir que chaque dollar est utilisé à bon escient. Chaque scène est parfaitement cadrée, les quelques dialogues extrêmement travaillés. Le scénario est aussi superbement mené. Le poste de police assiégé devient un prétexte pour traiter de problèmes humains complexes. Des prisonniers deviennent des héros, des membres du commissariat font parfois preuve de lâcheté ; face au besoin de survivre, les rôles se retrouvent chamboulés, et les répliques des personnages surprennent souvent.

Le film est court, on ne s'ennuie jamais, et la tension est constamment maintenue grâce aussi à la superbe bande son composée par Carpenter. Le réalisateur/compositeur montre, pour la première fois dans Assaut, ce dont il est capable. De la mème manière que le groupe Goblin, mais en plus épuré, Carpenter use et abuse du synthétiseur, mélodies rythmées, et répétitives, rappelant la minimal music. On peut noter trois grands schèmes musicaux qui reviennent dans le film et accompagnent un certain type d'atmosphère : un thème rythmé et plutôt dark, celui de l'intro, qui va revenir à chaque fois qu'un évènement violent se prépare ; un autre, plus calme et mélodieux, qui apparait quelques fois durant les moments de "pause" ; et un autre qui n'est qu'une note stridente jouée pendant quelques minutes, destinée à faire monter la tension.

Assaut à été assez mal reçu à sa sortie, en partie à cause de son aspect "série B". Il s'est hissé au rang de film culte au fil de l'histoire, et fut une source d'inspiration pour bon nombre de films/jeux vidéos contemporains. On peut bien sûr citer Bio Hazard 2, qui se passe également dans un commissariat assiégé, cette fois par des zombies. Les membres du gang qui mènent l'assaut dans l’œuvre de Carpenter ne sont pas des morts vivants, mais tout indique dans le film qu'ils s'en rapprochent : pas de langage, des pratiques cérémonielles qui s'apparentent à de la magie noire (la scène du bol au début et au milieu du film), le déplacement des assiégeants qui rodent autour du poste de police. Tout concorde pour penser qu'Assaut appartient aussi au genre de l’horreur.


Le Laserdisc n'a malheureusement connu qu'une seule édition, aux États-Unis, en 1997. De bonne facture, cette édition ne propose malheureusement pas de sous-titres anglais, ce qui le rend assez peu accessible au reste du monde. L'image a été superbement restaurée, et ne présente que de microscopiques défauts ici et là (surtout des escaliers dans les diagonales, à cause d'une résolution assez faible). La bande son est un poil trop forte comparativement au niveau des voix. On note dans cette édition, une piste audio commentée par Carpenter, excellente idée, malgré le manque, encore, de sous-titres. Une autre piste audio est exclusivement consacrée à la bande son. Très bonne chose, mais il est dommage que les chapitres ne correspondent pas au début de chaque musique.


Notes

Film

5/5

Laserdisc

4/5